The Good wife = the good TV-show

Publié le 13 Novembre 2017

Je viens de savourer les sept saisons, en quelques mois, de The Good Wife, et j'ai adoré. Je recommande plus que vivement pour trois principales raisons.

 

Synopsis :  Chicago, 2009. Lorsque son mari, politicien, est accusé de corruption et impliqué dans un scandale sexuel, Alicia Florrick doit reprendre sa carrière d'avocate, mise entre parenthèses treize ans plus tôt. ...

The Good wife = the good TV-show

DES PERSONNAGES TRES ELABORES ET TRES BIEN INTERPRETES

D'abord l'héroïne, Alicia Florrick (Julianna Margulies, qui jouait Carol Hathaway dans Urgences),. Elle est impressionnante de dignité en toute circonstances, et de sobriété. Au fur et à mesure des révélations sur son mari, elle a tendance à percevoir le côté négatif des gens et ses discours sont toujours teintés d'ironie et sarcasme et cela donne des dialogues savoureux. Elle n'est pas parfaite et fera des erreurs, par fierté ou par manque de confiance/méfiance. C'est ce qui la rend si réaliste.

Autour d'elle, Will Gardner est le mec "parfait". Son ami depuis ses études de droit la fait embaucher dans son cabinet pour l'aider à rebondir, il est beau gosse, réussit, est célibataire et... est amoureux d'elle. Cela ne veut pas dire que l'histoire entre deux sera simple ou trop mélodramatique. C'est au contraire parfaitement dosé. Les enfants d'Alicia évoluent lentement au fil des saisons et c'est souvent par eux qu'on est exposé à l'évolution de la société, aux nouvelles questions qui se posent en tant que jeune ou en tant que parent, et cela rend la série particulièrement ancrée dans son temps. Son mari a succombé aux faiblesses de ce qu'on lui proposait en tant qu'homme de pouvoir, mais il n'est pas un monstre qu'on condamnerait si facilement. Son ambition ne le rend pas détestable et il aime sa femme. Ce qui fait de leur couple un duo-binôme-tandem intéressant à voir évoluer.

Les collègues et notamment Diane Lockhart (épatante Christine Baransky) donnent vie au cabinet d'avocat. Les personnes de Cary Agos, Kalinda et David Lee font également beaucoup de bien. J'ai un gros faible pour Eli Gold, le conseiller politique de Peter Florrick (le mari d'Alicia), qui rêverait de faire d'Alicia une nouvelle égérie politique.

Encore plus éloignés, de nombreux personnages récurrents viennent de temps à autre nous rendre visite dans la série et c'est un régal. Elisabeth Tascioni est l'avocate rousse perturbée parfaite. Neil Gross le grand patron de l'équivalent de Google, à la fois cool en baskets et veste à capuche mais arrogant au possible. Colin Sweeney, accusé et acquitté du meurtre de sa femme, qui se retrouve régulièrement empêtré dans d'autres histoires de meurtres ou délits sur fonds de jeux sexuels. Ou encore Louis Canning, l'avocat éternel adversaire d'Alicia, qui joue de sa maladie handicapante pour amadouer juge et jurés.

UNE MISE EN SCENE ET UNE BANDE SON TRES EFFICACES

Tout est parfaitement rythmé. A chaque épisode une nouvelle affaire judiciaire et tout est bien ciselé pour qu'on ne s'ennuie pas, tout en suivant les histoires qui évoluent sur le long cours. Si un scandale politique éclate, il n'est pas réduit à un nombre limité d'épisodes et prend le temps de vivre par soubresauts de façon à paraître complètement crédibles.

Quant à la musique, à partir de la saison 3 je crois, chaque épisode est habité par une bande son différente (hors les musiques thématiques spécialement créées pour le show) et cela donne de belles découvertes.

UNE CERTAINE IDEE DU(DES) FEMINISME(S)

Toutes les formes de féminisme sont illustrées dans la série et cela fait bien car il n'y a aucun stéréotype.

Alicia tout d'abord, ne veut pas divorcer de Peter malgré la trahison et l'humiliation publique qu'elle subit en tant qu'épouse d'élu corrompu et infidèle. Au premier abord, on peut parler de choix subi parce qu'elle ne veut pas faire souffrir ses enfants et a une conception traditionnelle du mariage. Mais finalement, c'est un choix autant voulu que subi puisqu'elle se rend compte qu'elle sert  la carrière de son mari tout comme le nom de son mari sert sa carrière à elle. Et quant à leur relation sexuellement parlant, c'est toujours elle qui décide si c'est le bon moment pour retenter de se mettre ensemble ou simplement coucher sans mettre de sentiments, ou alors ne plus se voir. De ce côté là c'est Peter qui subit. On passe de l'image d'une femme soumise à une épouse qui prend acte du fait qu'elle est mariée mais qui en fait ce qu'elle veut. Même si bien sûr, dès qu'il y a une campagne politique, les médias et l'équipe de campagne essaient de la réduire au simple rang d'épouse attentionnée. Mais c'est superbement traité.

Autrement, on a une Kalinda qui exprime une certaine domination sur tous ceux et toutes celles qui l'entourent (aussi sexuellement), et une Diane carriériste qui ne laisse rien passer et qui s'engage fortement politiquement pour le droit des femmes.

Enfin, à chaque fois qu'un épisode traite des relations entre hommes et femmes, ou de viols etc. il n'y pas de cliché ou de portes ouvertes enfoncées. Je n'ai franchement vu rien qui puisse être critiqué dans le scénario de toute la série à ce sujet. Au contraire, c'est très enrichissant et diversifié.

Conclusion : c'est bientôt le tour de The Good fight (une série qui prend la suite)!

Rédigé par t-as-vu-ma-plume

Publié dans #Cercles de culture

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B
j'adore !
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