Objectif Terre – La magie blanche du Svalbard

Publié le 14 Juin 2013

Le beau temps est enfin là, même s’il reste fragile. On peut donc se permettre de vous donner à voir une image venue du froid polaire.

Si le paysage peut inspirer tantôt une impression de menace, tantôt une sensation d’extrême sérénité silencieuse, il n’est pas moins exposé à l’invasion des machines et à de multiples de dangers, tout comme ses habitants emblématiques.

Objectif Terre – La magie blanche du Svalbard

Cette image date du 14 Août 2011, une seconde journée inoubliable pour nous tous au Spitz puisque ce jour là nous faisions, quelques heures après la photo, la connaissance de l’incontestable maître des lieux : l’ours polaire, nous découvrions aussi le stupéfiant cadre local, avec ses glaciers, ses baies, ses plages caillouteuses, ses sommets (pourtant pas si hauts, je crois que le point culminant dépasse tout juste 1700m).

Voilà donc une image riche en souvenirs.

Voilà donc une image riche en souvenirs.

Mais pourquoi celle-ci me direz vous ! Et bien parce qu’elle est la plus représentative du coin. Le Svalbard, archipel né il y a au moins 400 millions d’années est un incroyable compromis entre les forces de la nature. Au sud, c’est un paysage inhospitalier, rocailleux, et qui rappel à chacun sa condition, qui s’étend à perte de vue. En effet, Les territoires du Sud sont les plus riches en fer, et longtemps, le Spitzberg fut (entre autre), l’objet de prospections et de nombreuses mines se virent créées dans le courant du XIX siècle. Les phoques ont d’ailleurs la tête orangée dans ses contrées. Pourquoi ? Et bien parce que le sol marin duquel ils tirent leur alimentation est chargé en oxyde de fer. Voilà donc pour la partie Sud.

A l’inverse, la partie Nord, la plus convoitée (notamment pour le LEGENDAIRE et emblématique passage du Nord Ouest emprunté par les impressionnants brise-glaces nucléaires de la flottille russe, canadienne ou scandinave une fois l’été venu), est d’une rare beauté, sa banquise en péril fait oublier toute chose, vous restez subjugués toute la traversée durant. Cette partie est riche en pétrole. C’est là la plus grande menace pour celle-ci, outre le R.C. Pour l’instant, l’Arctique canadien est le plus central dans la ligne de mire des grands pétroliers. Mais passons.

Cette image expose ici le paradoxe propre à la région : les glaciers du fond, assombris, hostiles et qui s’imposent cependant au sein de l’image, et l’iceberg, partie centrale, il capte l’attention par ses formes et couleurs. Cette image est doc un condensé de ce que le Spitzberg peut offrir de plus beau, entre glaciers et cathédrales de glaces, taillées dans la dentelle.

Info : L’iceberg résulte le plus souvent du processus de vêlage d’un front de glace. La glace altérée se détache de la calotte et vient dériver dans l’océan.

Photo :f/6.7 (pour garder la profondeur de champ sur l’iceberg), 1/3000s

Et pour finir, dédicace toute spéciale à ma grande sœur qui en ce moment même, passe, à 800 Km de moi, l’ENM et qui, j’en suis sûr, se souvient des moments que nous passions sur le pont du Plancius !

Laurent Dumas

Rédigé par t-as-vu-ma-plume

Publié dans #A la croisée des arts

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