Pour un spritz hivernal à Venise

Par où commencer...

Venise c'est le pied!

Il vaut mieux préparer ses pieds (et ses genoux) car la visite de cette ville impose, non pas de prendre une gondole, mais marcher, encore et encore. Surtout quand on n'a que deux jours de visite de programmés.

Ecumer tous les quartiers est nécessaire:

- San Polo et Sata Croce pour le charme doré de la fin de matinée, l'ambiance de marché et le spritz de rigueur*

- San Marco pour le prestige de ses monuments, multiples cathédrales, Place San Marco et Palais des Doges

- Castello pour retrouver un peud e respiration et se promener le long de la lagune jusqu'à L'arsenal (vieille infrastructure militaire)

- Cannaregio pour son ghetto (plus vieux quartier juif, premier à âtre appelé ghetto), sa tranquillité et sa vue de l'autre côté de la lagune

- Dorsoduro pour ses avenues plus larges et son côté plus étudiant

* Le Spritz se compose de vin blanc (du Prosecco en général), d'eau de Seltz auxquels viennent s'ajouter un alcool plus ou moins amer comme du Campari (Spritz bitter), de l'Aperol (le Spritz dolce ou Aperol Spritz) ou plus rarement du Cynar, qui lui donnent respectivement une couleur rouge, orangée ou noire ambrée.

S'y ajoutent en général une olive et une rondelle de citron, d'orange ou d'orange sanguine (immergée dans le verre).

Mystères et ronds dans l'eau

Le gros, très gros avantage de Venise en hiver, particulièrement avant le carnaval... C'est qu'il n'y a personne, et que la température y est plus clémente qu'à Paris (attention à l'humidité tout de même).

C'est une merveille de se sentir seul(s) au monde devant un canal qui dort paisiblement, une barque à la peinture rouge écaillée, des façades mélancoliques,  des monuments imposants, des places spacieuses et accueilllantes.

Un mystère, qui a son charme, c'est qu'on se perd systématiquement!

Etudes de cas:

- On a l'"adresse" de l'hôtel, c'est à dire le nom du quartier (vous voyez sur le plan qu'il y en a 6) et le numéro de l'établissement (sachant que ça peut aller, dans chaque quartier, de 1200 à 7000). Ajoutez à cela qu'il n'y a pas de logique immédiatement perceptible par un touriste dans les numéros qui se suivent (ou pas, justement) et cela donne un super jeu de piste pour trouver l'hôtel (je reste fière de notre déduction pour rester sur le côté droit de la rue quoiqu'il arrive afin de trouver notre lit en moins de 40 minutes, enfin je me comprends)

- On a un plan , avec le nom de TOUTES les rues, et on se dit qu'on va se débrouiller... On y arrive toujours, mais au prix d'une guerre avec son sens de l'orientation qui fait qu'on repasse 15 fois par le même endroit (le Guide du Routard conseille de garder le sens de l'humour dans cette situation...)

- On suit les indications stratégiques données dans la ville pour prendre ses repères et retrouver la gare routière (avec le bus qui nous ramène à l'aéroport). On dépasse un type avec un sac à dos, on marche vingt minutes en suivant scrupuleusement toues les flèches, puis... on voit le même type avec le sac à dos 50 mètres devant nous qui déboule de nulle part. Rageant...

Bref, le seul inconvénient sera sans doute le fait que dès 17h30, il fait nuit (logique en hiver), que la ville n'est plus très éclairée, qu'il fait froid et qu'il ne se passe strictement rien.Autant dire que le charme d'une rue vide à 11h du matin devient un peu plus étrange quand on a l'impression qu'il est deux heures du matin et qu'on a du mal à se repérer...

Mais allez-y! C'est une ville romantique, certes, mais pas que :).

J'ai adoré, découvert encore une facette de l'Italie qui est un pays décidément splendide.