Ecrire le cinéma - Rita Hayworth dans The Lady from Shanghai, "un songe délicieux qui brûle sans flamme"

Hier passait à la télé le magnifique film d’Orson Welles, The Lady from Shanghai, avec Rita Hayworth dont vous pouvez déguster la voix et le regard de feu :

 

Outre le fait que ce soit un film d’Orson Welles, ce qui le rend d’office intéressant, j'ai été marquée par l’exotisme du récit, la profondeur des personnages et la complexité de l’intrigue. Pas de place pour le happy end mielleux chez ce cinéaste, aussi acteur hors-pair.

Côté technique mythique, je parie que c’est lui l’inventeur du fameux principe de la « scène finale dans une salle de miroirs où tout le monde se tire dessus dans un suspense insoutenable, avec des images qui se brisent et du verre qui se casse ».

A moins qu’il n’y ait eu un film avec ce genre de scène avant 1947.

Note: avant de regarder cet extrait, assurez-vous soit 1- de ne rien comprendre à l'anglais, 2- de ne pas être gêné de voir la fin du film.

 

Autre moment délicieux de cette soirée cinéma, c’est la réécoute et relecture de The Lady from Shanghai d’Arthur H, dont je comprends enfin les paroles et que j’apprécie d’autant plus.

Ô ma belle canaille
Quel songe délicieux
Tu brûle sans flamme
Et je deviens folle
Regarde comme je suis belle
Je suis amoureuse

I'm the lady of Shangai
Lady of Shangai city
La fantastique, the only one
La délicieuse queen of China
I'm the lady of Shangai
Shangai City

Sens comme je sens bon
Si tu laisses courir
L'ombre de ta main
Sur ma peau vaincue
J'ai perdu la guerre
J'aime tant t'attendre

I'm the lady of Shangai
Lady of Shangai city
La fantastique, the only one
La délicieuse queen of China
I'm the lady of Shangai
Shangai City

Une nuit tu as disparu
Et je t'ai tant attendu
Mon amour, je suis à toi
Je te sens encore en moi
Je pleure et je me caresse
Je pleure et je me déteste
Une nuit tu as disparu
Et je t'ai tant attendu

I'm the lady of Shangai
La si adorable, la magnifique
Queen of China
I'm the lady of Shangai
Shangai City

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